mercredi 1 décembre 2010

UNDER BYEN LIVE @DR Konserthuset, Copenhagen nov 27 2010




Avertissement: toute trace d’objectivité ou de prise de recul serait une coïncidence tout à fait navrante.



Lorsqu’en arrivant à Copenhague le 25 novembre je suis allé faire des emplettes chez l’excellent disquaire Route66 j’ai cru sentir une réelle excitation dans la voix du vendeur quand il m’a parlé du show d’Under Byen le surlendemain.

Plus tard à Aarhus mon ami Lars me fit part de son intention de contrarier ses plans pour pouvoir assister à ce même show… Hmmmm sachant que le bougre avait déjà des dizaines de concerts du groupe à son actif, cela sentait bigrement bon !!!

Encore plus tard je discutai avec Anders Stochholm (guitare, claviers, chœurs, harmonica etc) et il m’annonça que plus de mille tickets avaient d’ores et déjà été vendus ce qui pour un groupe de ce calibre équivaut à remplir Bercy !!!

Mon quatorzième concert du groupe prenait donc des allures de consécration tant pour ma persévérance de fan que pour celle de ces merveilleux musiciens !!


J’ai eu la chance de faire le voyage entre Aarhus et Copenhague dans le van du groupe. Ce sont certes de vrais Scandinaves donc la placidité restait de mise mais au fil des conversations j’ai pu sentir une tension discrète qui commençait à monter.

C’est en arrivant dans l’enceinte de la Konserthuset que j’ai pu comprendre en quoi le concert avait tout pour être exceptionnel. Conçu par l’architecte Français Jean Nouvel (cocorico !!) cet énorme cube bleu perdu dans une zone en construction autour de l’Université de la capitale abrite en son sein une fabuleuse salle de concert de 1800 places dont l’esthétique et l’acoustique sont tout bonnement magiques.

Comme une joie arrive rarement seule j’étais d’autant plu heureux que mes amis Aude et Thomas avaient fait le déplacement à Copenhague pour assister à ce concert. Leur persévérance méritait elle aussi d’être récompensée.



Les musiciens d’Under Byen sont des gens sensibles et intelligents, ils mettent un point d’honneur à ne jamais jouer le même set deux soirs de suite et à ne pas répéter les mêmes erreurs. Si les chansons ont été plus ou moins les mêmes (suite à différents aléas le groupe n’a pas pu répéter dans les meilleures conditions et ne disposait pas d’un catalogue de chanson très étoffé) l’effet sur le public a été tout à fait différent. La veille à Aarhus ils avaient eu tendance à un peu trop pousser les potins de volume et avaient fait fuir quelques spectateurs. En effet on ne peut pas jouer de la même manière selon que les spectateurs sont debout ou assis. Debout, le public aspire l’énergie et un petit excès de volume ne peut pas faire de mal.

Ce soir à Copenhague et puisque le public était de nouveau assis, le groupe a bien baissé le son sans pour autant perdre la moindre once de cette tension qui a fait sa marque de fabrique en live.

Dés le premier titre Kapitel 1 Under Byen a pu faire l’étalage de sa classe. A la très belle intro de cordes succède très vite des accords de guitare menaçant et des voix lointaines qui mettent de suite dans l’ambiance de ce que sera ce spectacle : un habile dosage entre richesses des arrangements et des harmonies, brutalité des sonorités et maîtrise instrumentale.

Je ne sais pas si les membres du groupe en sont conscients mais malgré le manque de répétitions qui a marqué cette tournée automnale ils semblent avoir atteint une belle plénitude, leur art n’a jamais été aussi abouti.

Loin de se reposer sur leurs lauriers ils considèrent chaque nouveau concert comme un nouveau défi. Ce qui est souvent juste une simple formule chez pas mal de musiciens est une lapalissade concernant Under Byen. La preuve la plus flagrante de ce besoin d’évoluer se voit à travers le travail qu’ils ont fournit sur l’aspect vocal des chansons : les harmonies de Sara Saxild et les chœurs distordus d’Anders et Nils Gröndahl
sont devenus imparables et apportent une touche plus sombre au dispositif déjà peu enclin à la rigolade.

Immobile derrière son pied de micro Henriette Sennenvaldt semble parfois absente mais quand on l’écoute chanter il ne fait aucun doute qu’elle vit l’instant à fond. Cette concentration et cet investissement de chacun sont palpables et ils n’ont pas besoin de parler pour transmettre au public cette folie qui les habite. Ce reproche que l’on fait parfois à Under Byen de ne pas communiquer semble infondé tant tout est transmis pendant l’interprétation des titres. Cette distance volontaire est à mon sens très cohérent et une force supplémentaire dans la mise en scène du groupe vouée à créer du mystère et du bizarre.

Du mystère et du bizarre on y eut droit pendant tout le concert, le groupe alternant le calme (Plantage, 8) et les escapades bruitistes (l’inébranlable Pilot). Le point d’orgue fut une fois de plus le classique Film og Omvendt, sans doute une des chansons les plus incroyables jamais jouées sur une scène. Et lorsque comme c’était le cas ce samedi le son est nickel les sons se dessinent parfaitement et s’entre choquent pour aboutir à une fin du monde jouissive !!!



Après quelques quatre vingt minutes le groupe finit son récital par un Unoder absolument parfait et véritable synthèse du son Under Byen.

Morten Svenstrup se sentait comme un gladiateur entrant dans l’arène avant le concert. Qu’il soit rassuré, les applaudissements massifs du public signifièrent non seulement la grâce populaire mais encore plus la reconnaissance pour un spectacle de toute beauté.


Une fois de plus Under Byen aura donc confirmé son statut potentiel de « meilleur groupe live du monde » et il me tarde de revoir le groupe dés l’année prochaine…


Setlist (aka "the best setlist ever"):
Kapitel1
Pilot
Plantage
Heftig
Protokol
Den her sang handler om at
det
Film og omvendt
8
Konstant
Af samme stof som stof

Rappel:
Det er mig der holder traerne sammen
Unoder


















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